Julia Fullerton-Batten
Paule a 14 ans. Elle n’a pas quitté sa chambre depuis trois jours. Ce n’est pas qu’elle est dépressive, non, c’est juste qu’elle a expérimenté, digéré, analysé notre monde, et qu’elle est arrivée à la conclusion qu’elle est mieux dans son lit. Luce a 82 ans. Depuis qu’elle a perdu Lucien, plus rien ne lui importe. Elle songe même à le rejoindre. Un jour, elle retrouve le portable que son mari lui avait acheté. Dans le répertoire, il y a un seul numéro mémorisé, celui de Lucien. Elle lui envoie un message, dans l’espoir insensé que, de là où il est, il le recevra. Mais ce numéro, maintenant, c’est celui de Paule… Avec sa poésie habituelle, la compagnie fribourgeoise de L’Éfrangeté évoque l’isolement social, la santé mentale et les liens intergénérationnels dans une création sensible sur notre capacité à aimer la vie, malgré tout.
Texte d’après À quoi rêvent les étoiles de Manon Fargetton ©Gallimard Jeunesse ; Adaptation Sylviane Tille, Robert Sandoz
Mise en scène: Sylviane Tille
Interprétation: Céline Cesa, Lylou-Mélodie Guiselin, Pascale Güdel, Vincent Rime
Scénographie, costumes: Julie Delwarde
Musique: François Gendre
Lumière: Mario Torchio
Vidéo: Sylviane Tille, Julie Delwarde
Construction décor: Vincent Rime chef technique, régie Gaspard Matile maquillage Catherine Zingg administration Emmanuel Colliard
Production: Compagnie de L’Éfrangeté ; Coproduction Equilibre-Nuithonie – Fribourg
Avec le soutien de Fondation Ernst Göhner, Ville de Bulle
